Saluons l’article 36 du projet de loi de financement de la sécurité sociale, PLFSS, qui engage les ARS sur la voie d’une récompense budgétaire pour promouvoir plus de qualité des soins dans les hôpitaux et les cliniques.
À l’instar de certains pays anglo-saxons qui disposent d’une batterie d’indicateurs qualité regroupés dans un compte qualité et dont les résultats influencent le financement, le ministère de la santé français veut promouvoir la qualité des soins par une carotte budgétaire.
Les premiers indicateurs porteront sur les efforts de lutte contre les infections nosocomiales, les ruptures de parcours dont les taux de ré-hospitalisations à 30 jours dans certaines pathologies, et les risques médicamenteux.
Les résultats seront connus publiquement.
Il est aussi prévu le bâton pour les plus mauvais sous forme de réduction budgétaire ; c’est une fausse bonne idée que de réduire le budget, car cette réduction pèsera automatiquement sur les moyens donc sur la qualité, et les patients en feront les frais. S’il doit y avoir bâton, ce n’est pas pour les patients mais pour les mauvais managers.