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L’inquiétude grandit à l’OMS et le ministre de la santé surveille avec attention ce qui se passe en Italie tout près de chez nous, en Lombardie.
Dimanche, il s’exprimait sur le risque épidémique en France ; selon ses propos, bien que l’on ne puisse parler d’épidémie, et tous les cas recensés ayant donné lieu à une identification du contact contaminant, il n’exclut pas la possibilité d’une épidémie dans les jours à venir et y prépare notre système de santé.
« Une épidémie ? Nous nous y préparons », et nous augmentons le « nombre de laboratoires équipés en tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d’analyses par jour et sur tout le territoire, contre 400 aujourd’hui ».
Le nombre d’hôpitaux français en capacité d’accueil de patients atteints par ce coronavirus est porté à 70 et l’équipement en masques est renforcé.
Signalée officiellement pour la première fois en Chine le 31 décembre 2019, la flambée actuelle de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) progresse de pays en pays avec encore peu de cas, mais dans de nouveaux pays ; l’Europe, le Liban, l’Iran, sont touchés, les cas en Corée du Sud ont doublé et environ 500 prisonniers sont annoncés contaminés en Chine. L’Iran déclare 12 cas mortels, Les frontières avec l’Iran ont été fermées par la Turquie, l’Afghanistan, le Pakistan.
Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé a attendu le 27 janvier pour qualifier cette menace de santé publique comme élevée et de niveau international. Quant à la Chine, elle avait mis en prison le médecin qui avait osé lancé l’alerte en premier en Chine. Depuis ce médecin est décédé de cette infection. Du fait de ce retard, les 2/3 des patients infectés sortis de Chine seraient indétectables mais peuvent contaminer les populations qu’ils rencontrent.
Reconnaissant la difficulté à enrayer la propagation du virus, le directeur général de l’OMS a tiré la sonnette d’alarme vendredi à Genève. « Nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l’épidémie … cependant la fenêtre de tir se rétrécit ». « Nous voyons que la situation évolue ».
Ce qui alerte, ce sont aussi des cas en dehors de la Chine « sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage ou les contacts avec un cas confirmé…Non seulement le nombre de cas augmente mais nous voyons aussi différents modèles de transmission dans différents endroits ».
La population de la ville de Huan en Chine est toujours confinée chez elle.
Pour le moment, une seule sortie par semaine est autorisée pour un membre de chaque famille ou foyer ; des provisions sont déposées au pied des immeubles. Les autorités chinoises vont de porte en porte pour traquer les personnes malades. Les conditions de travail des soignants sont très dures ; les professionnels sont épuisés.
En Italie, plus près de chez nous, le chef du gouvernement Giuseppe Conte a annoncé des « mesures extraordinaires ».
C’est à la suite de deux décès, à quelques heures d’intervalles, de deux patients atteints par le coronavirus Covid-19, l’un en Vénétie, le vendredi 21 février, l’autre en Lombardie dans la nuit de vendredi à samedi que les autorités ont pris de très sévères mesures de semi-confinement pour une semaine dans une dizaine de villes de Lombardie. L’ Italie annonce son 3e DC ; plus de 50 000 habitants de la zone concernée sont appelés à rester chez eux autant que possible, et à éviter les lieux clos. Dès vendredi soir bars, écoles et autres lieux publics comme des bibliothèques, mairies, de nombreux magasins étaient fermés notamment dans la ville de Cremona, en raison de soupçons de contamination sur 16 personnes. Environ 250 personnes dont 70 médecins et aides-soignants en contact avec les cas de Lombardie sont placées à l’isolement, le temps de les soumettre à des tests. Des trains ont été stoppés en gare de Milan. Le gouvernement se dit prêt à faire appel à l’armée si besoin pour faire respecter les mesures.
Des chiffres sont publiés par l’OMS sur la situation mondiale mais ce ne sont que les cas déclarés.