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TIQUES & VOUS ? Arrivée en France d’une nouvelle maladie portée par les tiques, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?

24 avril

Avec le printemps, c’est le retour des belles ballades, des belles rencontres avec la nature et parfois avec des … tiques.

Le journal le Point, pointe cette semaine les risques de contamination d’un virus par des tiques porteuses d’une nouvelle maladie arrivée en France en 2023.

Des tiques collectées sur des vaches et des chevaux dans les Pyrénées-Orientales en octobre dernier étaient mises en cause. Infectées par un virus du genre Hyalomma, ces tiques transmettent une fièvre hémorragique bien connue en Afrique et en Asie, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC).
Le virus pourrait déjà circuler en Corse, dans l’Aude, le Gard, l’Hérault, l’Ardèche, le Var et les Alpes-Maritimes.
https://www.lepoint.fr/video/commen…

En 2023, l’Anses a alerté sur le risque d’émergence de cette zoonose en France. L’extension de sa distribution géographique – liée surtout au réchauffement climatique –, la présence avérée d’infections humaines en Espagne et la détection récente du génome du virus de la FHCC chez des tiques du genre Hyalomma, principal vecteur de la maladie en France, incitent en effet à la vigilance.

Suite à la détection, le 6 octobre 2023, du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans des tiques collectées sur des bovins élevés dans les Pyrénées Orientales, Santé publique France a fait le point sur la situation et rappelle les recommandations à adopter :
Comment se protéger des piqûres de tiques ?

En l’absence de vaccin contre le FHCC, le principal moyen de réduire le risque infectieux chez l’humain consiste à se protéger contre les piqûres de tiques :

lors des promenades dans la nature, porter des chaussures fermées et des vêtements couvrants de couleur claire afin de mieux repérer les tiques sur la surface du tissu, enfiler le pantalon dans les chaussettes ;

éviter de marcher au milieu des herbes, des buissons et des branches basses et privilégier les chemins balisés ;

utiliser éventuellement des répulsifs cutanés avec autorisation de mise sur le marché (AMM), en respectant bien les préconisations d’usage, (recommandations pour les voyageurs de 2023 pour les répulsifs) ;

s’inspecter au retour de vos promenades en forêt, dans le maquis et la garrigue ou dans le jardin notamment au niveau des plis de la peau sans oublier le cuir chevelu ;
en cas de piqûre, détacher immédiatement les tiques fixées à l’aide d’un tire-tique, une pince fine ou à défaut vos ongles et désinfecter l’endroit ;

surveiller son état général et consulter rapidement un médecin en cas d’apparition de symptômes dans le mois suivant l’exposition.

en savoir plus avec SPF :
https://www.santepubliquefrance.fr/…

Qu’est-ce que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC)  : elle est une maladie courante provoquée par un virus (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridés, transmis par les tiques. Il provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité de 10 à 40%.
Elle est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, dans les pays en deçà du 50e degré de latitude nord, limite géographique de la principale espèce vectorielle, une tique.

en savoir plus avec l’OMS :
https://www.who.int/fr/news-room/fa…

et les tiques ?
Ces parasites sans yeux et sans tête mais dont le dard qui peut être infecté, pénètre la peau, infecte ainsi l’homme ou l’animal par une « morsure » indolore ; la tique s’accroche alors et suce le sang de sa victime jusqu’à plus soif.

« On parle de morsure de tique, plutôt que de piqûre, car la tique découpe la peau avec ses pièces buccales et cela demande du temps, décrit le Pr Stéphane Gayet, infectiologue. La morsure est indolore » grâce aux substances présentes dans la salive qu’elle injecte.
Les tiques se nourrissent du sang des animaux ou des humains sur lesquels elles se fixent. Elles peuvent alors s’infecter en prélevant des agents pathogènes sur des hôtes infectés. Elles vont ensuite retransmettre ces agents pathogènes aux hôtes sur lesquels elles vont de nouveau prendre un repas de sang, précise l’Anses. La transmission se fait principalement par le biais de leur salive".

Claude Rambaud

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