Dans ce contexte, le ministère chargé de la santé a saisi la HAS afin d’évaluer la pertinence d’actualiser les recommandations relatives à la stratégie de vaccination contre les méningocoques des sérogroupes A, C, W, Y et B chez ces populations. Au terme de son évaluation, la HAS formule plusieurs recommandations.
En ce qui concerne la vaccination contre les sérogroupes A, C, W et Y, la HAS préconise de la rendre obligatoire chez tous les nourrissons de moins d’un an, en remplacement de la vaccination dirigée contre le seul sérogroupe C, selon un schéma vaccinal à deux doses. Pour les adolescents, elle recommande la vaccination selon un schéma à une dose administrée entre 11 et 14 ans et ce, qu’ils aient déjà été vaccinés ou non, ainsi qu’un rattrapage vaccinal chez les 15-24 ans.
La HAS a notamment pris en compte l’augmentation des sérogroupes Y et W dans ces populations en 2022 et 2023 et la létalité plus marquée du sérogroupe W. D’autres éléments ont été évalués, notamment la disponibilité de vaccins tétravalents efficaces, la durée de la persistance d’une réponse immunitaire après la primovaccination, les données de sécurité et de tolérance.
Concernant le sérogroupe B, la HAS préconise de rendre obligatoire la vaccination chez les nourrissons de moins d’un an. En effet, le sérogroupe B étant majoritaire parmi les cas de méningite à méningocoque chez les jeunes enfants, la HAS recommande de renforcer la stratégie en vigueur afin d’augmenter rapidement la couverture vaccinale qui était de 48,8 % en 2022.
En revanche, elle ne recommande pas, à ce stade, d’élargir cette vaccination à tous les adolescents et jeunes adultes. L‘incidence des infections invasives à méningocoques B, plus faible chez les 11-24 ans que chez les nourrissons et l’absence d’efficacité du vaccin à conférer une protection indirecte aux populations non vaccinées, ont été les arguments principaux qui ont conduit à cette conclusion.
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