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Beau cadeau aux adeptes de la sur médicalisation, un projet de loi, sera présenté ce mercredi en conseil des ministres, pour assouplir les conditions de vente en ligne des médicaments sans ordonnances, dont, faut il le rappeler, font partie l’aspirine, l’ibuprofène et même le paracétamol même s’il est désormais remis derrière le comptoir, et bien d’autres dont il faut faire un usage modéré ou à bon escient.
Voici enfin la prospérité assurée pour les géants du commerce électronique, les répartiteurs et tous les promoteurs de la sur médicalisation, les industriels du médicament, et « en même temps » ouverture d’un boulevard pour les voyous de la contre façon.
Après avoir détricoté la loi EVIN , le gouvernement s’apprête donc à détricoter la barrière de sécurité mise en place pour éviter la sur consommation de médicaments et la vente en ligne de leur contre façon, et en même temps porte le coup de grâce aux petites pharmacies, privant le monde rural du dernier réseau de santé encore debout accessible , réseau qui permet à tout français d’accéder à un professionnel de santé bac + 6 à 9 ans, tous les jours de l’année, 24 H sur 24H, Rendons hommage à nos pharmaciens !
Jusqu’à maintenant une loi de 2012 permettait l’accès aux médicaments par achat en ligne à condition que le site de vente soit adossé à une pharmacie en dur, donc assurant une certaine garantie contre la contre façon et permettant au patient de recevoir ds conseils adaptés à son cas
L’assouplissement de l’article 34 de la loi de 2012 a instauré des conditions d’ouverture de plates-formes de vente en ligne de médicaments sans ordonnances ; Selon Le Parisien de ce jour,cet amendement préparé en catimini, sans concertation avec les intéressés, le ministère informe que ce serait « une condition nécessaire au développement de la vente en ligne, notamment dans les zones urbaines où le foncier est plus rare et cher ». Pour autant y manque t on de pharmacie ?
L’entourage d’Agnès Buzyn précise que la plateforme « sera rattachée à la licence d’une officine et placée sous le contrôle du pharmacien »., mais rien n’empêchera les marchands Internet d’embaucher XXX pharmaciens et de faire une concurrence mortelles pour nos pharmacies de proximité ; la présidente de l’ordre des pharmaciens tire la sonnette d’alarme. Pour Carine Wolf-Thal, cette nouvelle formule de vente en ligne n’apporte aucune garantie de sécurité, notamment sur l’usage des données personnelles. Et le statut du pharmacien travaillant dans une plateforme de vente en ligne ? On ne sait pas s’il devra toujours être rattaché à une officine physique, en dur., Elle demande le retrait du texte. et nous la soutenons.
S’agit -l il de casser un certain monopole de la vente des médicaments ou bien de booster les ventes des industriels du médicaments, ou les deux ? l’intérêt de la mesure n’est pas évident.