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COVID-19 Aucune mesure n’est à négliger. L’inhalation d’air chaud humide à haute température : un moyen de lutte contre le coronavirus ?

23 mars 2020

Tellement démunis face à ce nouveau coronavirus, tellement sidérés face aux ravages qui traversent la France et le monde, nous pensons que tous les moyens éprouvés avec bénéfices sont à partager entre tous.

C’est pourquoi, le 7 mars nous mettions en ligne un protocole argumenté que le médecin Pierre-Jacques Raybaud proposait sur le site Mediapart.
Il terminait alors son article, non sans une certaine audace, sur cette proposition :
Il est logique de penser que deux inhalations pratiquées en simultané par tout le monde, en plus de toutes les autres mesures, contribueraient à enrayer de façon considérable cette pandémie, pendant 3 semaines d’affilée.

Depuis le 7 mars, ce protocole a été utilisé par certains patients de notre réseau, avec des bénéfices réels, c’est pourquoi, aujourd’hui, nous le remettons en ligne et remercions bien vivement Pierre-Jacques Raybaud, médecin, et Mediapart qui lui a ouvert ses pages.

Ce protocole , très simple, basé sur le rôle anti virus que peut jouer l’inhalation d’air chaud humide lorsqu’il est porté à des températures supérieures ou égales à 56° a permis à de nombreux patients d’améliorer considérablement la lutte contre un symptôme épuisant, la toux.

Les bénéfices concernent la réduction de la toux ; cependant nous ne nous avancerons pas sur des effets plus généraux, même si l’on peut espérer que l’effet portant certainement sur la réduction de la charge virale au niveau des voies aériennes supérieures, peut réduire aussi la puissance de l’attaque virale.

Cet effet de chaleur est connu pour être actif contre les coronavirus en général, qui sont des virus responsables de rhumes plus classiques.

Extraits article Médiapart :
Contre indiqué pour les plus petits de nos enfants, le protocole préconisé par Pierre-Jacques Raybaud est simple :

  • Boucher avec du simple scotch les trous de l’inhalateur en plastique.
  • Mettre de l’eau bouillante dans un inhalateur de 500cc.
  • Attendre 1 minute 30 secondes, l’inhalateur tel quel avec son couvercle, mais embouchure ouverte.
    - Puis, le principe va être d’inspirer de la façon la plus lente possible, pour que la chaleur soit le plus longtemps appliquée sur les muqueuses, et d’expirer l’air à l’extérieur de l’inhalateur le plus fort et le plus vite possible et se remettre au plus vite sur l’inhalateur.

C’est encore difficile de 1mn 30s à 2mn30s, dans ce cas on inspire plus court en fonction de la sensation de brûlure au bout du nez. Très vite on arrive à prolonger le plus longtemps possible l’inspiration lente et profonde.

- Il faut aussi alterner une inspiration par le nez et, après l’expiration très rapide suivante, inspirer de manière lente par la bouche, cela durant 6mn, le temps total à partir du début étant de 7mn30s.

La sphère ORL et le tractus trachéo-bronchique aura été ainsi exposé 6 minutes à au moins 60° pour réduire la charge virale, ou même la détruire, si elle est faite très vite par rapport à une notion de contact.

Recommandations
L’inhalation est à éviter pour les enfants de moins de 8 ans, car ils risquent de renverser l’inhalateur contenant l’eau bouillante.

Les parents devront, dans tous les cas, surveiller de près les enfants, et tenir l’inhalateur par précaution.
Pour les plus petits, c’est contre-indiqué.

La muqueuse des enfants est plus sensible à la chaleur, le délai d’attente avant de commencer devrait être de 2 minutes 30 secondes et la durée totale de 5 minutes.

La méthode est contre-indiquée pour les personnes sujettes aux saignements de nez et sous anticoagulant. Il conviendrait d’avoir sur ce point l’avis de son médecin.

Sinon, le protocole est dénué de risque. Inutile de rajouter quoique ce soit dedans en plus de l’eau : c’est sur la chaleur que l’on compte. Pour les asthmatiques, il serait souhaitable, en cas de gêne respiratoire, d’inhaler un broncho-dilatateur 15 minutes avant avec l’avis de son médecin. On peut avoir une légère congestion nasale après une telle inhalation et, parfois, un peu mal à la gorge mais cela ne dure pas et ne prête à aucune conséquence.

L’idée de l’inhalation n’est pas nouvelle : au moins quatre études, citées ci après, ont été retrouvées dans la littérature scientifique sur la base de données de référence Medline du NIH américain. Toutes ont conclu à une totale inefficacité de l’inhalation.

Cependant, plusieurs remarques sont à faire :
Ces expériences ont toutes été menées entre 42° et 44° avec un appareillage dont le masque, possédant des trous, ne garantissait pas du tout cette température. De plus, elles n’ont pas été étudiées en faisant varier le délai pour appliquer la première inhalation, ni le rythme. À 42°, aucun virus n’est inactivé en moyenne.

La logique scientifique nous pousse à proposer un protocole qui réduirait, faute de la détruire à 100%, la charge virale de toutes les particules virales déposées surtout dans la sphère ORL car venant d’un aérosol de 5 microns par l’expiration d’un contaminé (24).

Le corps a une thermorégulation vers 37° qui refroidit l’air chaud inhalé.
Cependant la chaleur inspirée amène une température au-dessus de 56-60° dans le nez, la gorge, la trachée et les grandes bronches.
Si on alterne les inspirations, une fois par le nez puis une fois par la bouche, on est assuré d’exposer les muqueuses de la sphère ORL et du tractus trachéo-bronchique, à cette chaleur.
Certaines particules plus petites mais plus rares iront quand même dans les alvéoles. La propagation d’un virus respiratoire se fait de haut en bas, le long de l’arbre respiratoire, ce qui est logique.

Se pose le problème de la tolérance à l’inhalation :
il faut trouver le meilleur compromis entre l’intérêt d’une température la plus haute possible et sa tolérance.
Dans les hammams, on supporte sans problème 50°. Il en va de même pour le sauna qui peut monter à 85°.
En revanche, dans l’inhalateur, il est difficile d’inspirer sans se brûler un peu l’extrémité du nez vers les 75°.

Après de nombreux essais avec une sonde thermique, des délais plus ou moins longs et des inhalateurs classiques en plastique avec 500 cc d’eau (donc grand inhalateur), il semble que ce protocole soit intéressant et réalisable par tous, pour réduire les virus captés, exceptés les petits enfants.
La méthode a le mérite d’être facile à mettre en œuvre, d’avoir une totale innocuité et de ne rien coûter à part le chauffage de l’eau.(Attention : il faut éviter les inhalateurs électriques qui ne dépassent pas 45°).

Il faut, en revanche, abandonner l’idée de l’eau dans un bol avec une serviette pour assurer l’étanchéité thermique. La température descend trop vite, en moins d’une minute sous les 55°, donc pas efficace.

L’application est elle fiable ?
Ce principe n’a pas été validé ni étudié de façon randomisée à cette température, mais il est logique, car sous-tendu par des faits scientifiques incontestables. Le procédé est anodin.
Devant l’urgence sanitaire, il ne parait pas raisonnable d’attendre la publication de cette analyse dans un journal scientifique.
Pour deux raisons. D’une part, le délai de publication, si l’article est validé par le comité de lecture, serait trop long et d’autre part, et c’est normal, priorité est donnée aux chercheurs ou à des chefs de service. Ceci explique l’intervention dans un grand média.

Il serait souhaitable que la communauté scientifique reprenne les études sur l’inhalation préventive et curative, à ces températures, évalue le meilleur choix durée-température-fréquence et observe en milieu confiné, l’efficacité pour enrayer l’épidémie.
Il est logique de penser que deux inhalations pratiquées en simultané par tout le monde, en plus de toutes les autres mesures, contribueraient à enrayer de façon considérable cette pandémie, pendant 3 semaines d’affilée.
Il va de soi que cette application peut se généraliser à tous les syndromes grippaux.
Dès qu’un membre de la famille est atteint, ou que l’on a été en contact avec une personne qui a soit de la fièvre, soit de la toux, soit le nez bouché ou qui coule, qui éternue, qui se plaint de la gorge, il faudrait faire une inhalation dans les 8 heures maximum et une fois par jour au moins tant que la personne est malade.

Ce n’est pas le propos ici de concevoir un appareillage plus optimal, un certain nombre de points seraient discutables et améliorables pour autant.
Aucune mesure n’est à négliger.

Enfin un dernier point concernant tous les soignants hyper exposés :une étude (23) de Wang du China-Japan hospital, Beijing en 2004 a montré que, lors de l’épidémie de coronavirus, sur 1127 soignants prélevés 2,57 % avaient des anticorps, mais personne n’a développé la maladie, avec le protocole de protections masques FFP3 mis bien avant de voir le patient et le lavage des mains. Ce qui est rassurant.
Enfin, tout en étant très vigilant, pour finir sur une note optimiste, il faut surtout retenir qu’environ 99 % des cas s’en sortent. Mais les plus de 60 ans et les personnes fragiles doivent se voir appliquer avec encore plus de vigilance ces mesures de précaution.
Dr Pierre-Jacques Raybaud

en savoir plus :
https://blogs.mediapart.fr/pierre-j…

Notre position :
Cette piste thérapeutique parait très logique sachant que coronavirus n’aime pas du tout la chaleur.
Avec de grandes précautions eu égard au risque de brûlure en cas renversement de l’inhalateur rempli d’eau très chaude, et sauf les très jeunes enfants, les personne sous anti coagulants et les asthmatiques qui doivent en parler à leur médecin, il n’y a pas d’effets indésirables décrits. Il n’y a que des bénéfices à espérer.

Attention :
1 - Ne jamais rajouter d’huiles essentielles qui elles peuvent provoquer de sérieuses irritations des tissus et n’apportent de toute façon rien de plus à ce protocole.

2 - il faut être bien installé et poser l’inhalateur sur un plan très stable, ne jamais procéder à une inhalation très chaude dans son lit par exemple.

Références des travaux cités
Médecin
• « Heated, humidified air for the common cold », 2004, Singh M, Pediatrics, Advanced Pediatrics Centre, Post Graduate Institute of Medical Education and Research, Chandigarh, India
• « Effect of inhaling heated vapor on symptoms of the common cold », 13/04/1994, Forstall GJ, Department of Infectious Disease, Cleveland Clinic Foundation, Ohio USA
• « Effect of Inhaling Heated Vapor on Symtoms of the Common Cold », 22/08/1990, Michael L. Macknin,MD ; Susan Mathew, MD ; Sharon VangerBrug Medendorp, MPH, Departments of Pediatric and Adolescent Medicine and Biostatistics and Epidemiology, Cleveland Clinic Foundation, Ohio, USA
• « Effect of Inhalation of Hot Humidified Air on Experimental Rhinovirus Infection », 13/04/1994, J. Owen Hendley, MD ; Robert D. Abbott, PhD ; Patsy P. Beasley, RN, Departments of Pediatrics and Internal Medecine, University of Virginia Health Sciences Center, Charlottesville, Virginia, USA

Claude Rambaud

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