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L’alcool, 2e cause de mortalité précoce, une prévention difficile

22 novembre 2019 - Mots-clés : alcoolisme  

Selon le bulletin d’épidémiologie BEH , ( fev 19) le nombre de morts attribuables à l’alcool chaque année en France est d’environ 41 000 personnes. En combinant les fractions de risques pour diverses maladies, aux prévalences de consommation, 30.000 hommes et 11.000 femmes seraient morts à cause de l’alcool en 2015 ; dont 16.000 décès par cancers, 9900 par maladies cardiovasculaires, 6800 par maladies digestives, 3000 par d’autres maladies (diabète, maladie mentale, épilepsie, etc.) et 5400 par accident ou suicide parmi lesquels les accidents de la route.
Et pourtant, à peine préparée que déjà la prochaine campagne 2020 de janvier sans alcool a du plomb dans l’aile, et plus, elle pourrait ne pas se faire avec le ministère de la santé ni avec l’agence de prévention en santé qu’est Santé Publique France.
https://www.europe1.fr/societe/janv…

Le lobby des alcooliers entre en scène.
*Selon « 20 minutes » la semaine dernière, le président de la République, Emmanuel Macron, avait promis à des vignerons du champagne que le mois sans alcool n’aurait pas lieu.
https://www.20minutes.fr/sante/2655…
Pour mémoire déjà en janvier 2018, une phrase de notre ministre de la santé « le vin est un alcool comme un autre » à l’avant-veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture avait conduit le Président à réitérer son opposition à tout durcissement de la loi Évin.
Alcool et infections :
Une étude américaine, de 2014, publiée dans la revue Alcoholism : Clinical and Experimental Research, précise les liens entre infection et alcoolisation.
L’alcoolisation augmente le risque d’infections à l’hôpital, dont celles du site opératoire. Les personnes présentant des infections du site opératoire sont hospitalisées 2 fois plus longtemps, ont un taux de réadmission plus élevé et sont 2 fois plus susceptibles de mourir.
Une blessure guérit moins vite en cas d’alcoolisation de la personne.
Quels mécanismes ?
L’étude montre que l’exposition à l’alcool réduit la quantité des macrophages, qui sont des globules blanc détruisant les bactéries et les débris ; elle empêche la production d’une protéine (MIP-1α) qui recrute les macrophages au site de la blessure ; et elle réduit les niveaux d’une autre composante du système immunitaire, le peptide cathélicidine antimicrobien, qui tue les bactéries et recrute les macrophages et d’autres cellules du système immunitaire au site de la blessure.

Claude Rambaud

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