Une famille de dentistes, un père et son fils associés dans une escroquerie, torturaient des patients en leur promettant « un beau sourire » !
Ce jour , vendredi 20 octobre 2023 , la cour d’appel de Marseille a condamné Lionel Guedj, dentiste installé à Marseille, à huit ans de prison ferme pour avoir mutilé environ 400 patients, et son père, Jean-Claude Guedj, alias « Carnot », 71 ans et ancien dentiste, condamné à une peine de cinq ans de prison ferme, des peines cependant moins sévères que celles demandées par l’avocat général, qui lors de ses réquisitions, fin juin, avait en effet demandé une peine de 10 ans de prison ferme contre Lionel Guedj, soit la peine maximale possible pour ces fait et une amende de 375.000 euros.
La cour d’appel de Marseille confirmait ce jour les peines de prison prononcées en première instance au tribunal correctionnel d’Aix en Provence, à l’encontre de Lionel Guedj, et de son père Jean-Claude Guedj, des peines de prison assorties très heureusement d’ une interdiction définitive d’exercer la profession de dentiste.
Avec 8 ans de prison ferme Lionel Guej, 43 ans, en visio depuis sa prison pour recevoir le prononcé de cet arrêt, est maintenu en détention.
Son père Jean-Claude Guedj, 71 ans, dentiste à l’époque des faits, comparaissait libre et, présent à l’audience, a fait l’objet d’un mandat de dépot pour être incarcéré aussitôt.
Selon l’avocat général, le cabinet installé dans un des quartiers les plus pauvres de Marseille, de 2006 à 2012,était « une machine à fric fonctionnant à plein régime ».
Plus de 300 personnes mutilées pour 3 millions d’honoraires !
Devenu le dentiste le mieux rémunéré de France avec 2,9 millions d’honoraires. « Il est venu gratter la CMU [couverture médicale universelle] », selon l’avocat général à l’audience. Pour la Sécurité sociale, il posait 28 fois plus de prothèses que la moyenne des dentistes français
Kystes à répétition, bridges qui tombent, pertes totales de dents, les victimes étaient venues raconter leur calvaire. 3.900 dents saines dévitalisées sans aucune justification thérapeutique, sur 350 patients !
Résultat : trois millions d’euros de chiffres d’affaires
S’il posait 28 fois plus de prothèses que la moyenne des dentistes la question est : L’Assurance Maladie ne peut -elle détecter précocément de tels escrocs - bourreaux des patients ?
A quoi nous sert notre système d’information, longtemps défini comme la plus grande base de données d’assurance maladie au monde ? Qui la suit ? qui alerte ? qui contrôle ?
