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Masques ou la valse à tatons

11 avril 2020

Après avoir tout fait et tout dit, à l’unisson avec l’OMS, et en complète rupture avec le CDC d’Altanta ( centre américain de référence mondiale en matière d’hygiène et de lutte contre les infections), pour que les français ne portent pas de masque dans l’espace public, les mêmes experts français prennent la parole pour nous dire le contraire depuis la première semaine d’avril.

« Quand on sera déconfinés, le virus circulera encore, et il faudra absolument se protéger », explique sur France Info un infectiologue parisien, Francois Bricaire, ancien chef du service infectiologie de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, qui exerçait en 2009. ( Par franceinfo – Radio France Mis à jour le 06/04/2020 | 10:10 – publié le 06/04/2020 | 10:10 )
« Se protéger » veut dire porter un masque, même après le « déconfinement ». poursuit-il
Les représentants du gouvernement et le directeur général de la Santé recommanderaient dorenavant le port du masque par la population ( pas seulement par les personnes atteintes par COVID619) pour lutter contre l’épidémie de coronavirus Covid-19.
« Tout tissu est susceptible de freiner ou d’arrêter la contamination », comme « une écharpe, un bandana bien serré » reconnait cet ancien professeur d’infectiologie.

Enfin ! dès la mi février le LIEN recommandait le masque pour chacun circulant dans l’espace public, et mettait en ligne le 1er mars, un premier tuto maison pour ceux qui souhaitaient se protéger et protéger les autres. Que de temps perdu pour tous, notamment pour nos soignants mal ou pas protégés dans les EHPAD.

France-Info : Alors, faut-il se fabriquer un masque, oui ou non ?

François Bricaire répond :
"ce que l’on constate avec l’évolution des choses, les masques se révèlent plus nécessaires que ce qui était prévu, supposé, il y a quelques temps.
Maintenant, il est certain qu’il faut essayer de se protéger surtout pendant la période où les gens vont aller à l’extérieur.

Quand on sera déconfinés, le virus circulera encore, et il faudra absolument se protéger pour ne pas risquer de le transmettre à des personnes qui n’ont pas été malades".

France Info s’étonne : « Pourquoi dites-vous cela aujourd’hui ? Parce que nous n’avions pas assez de masques avant ou à la lumière de nouvelles études scientifiques ? »

"Je dirais les deux . Des travaux avaient montré par le passé que porter un masque en toute circonstance dans la rue n’était pas efficace, d’autres montraient qu’on avait intérêt à le porter. Cette discordance justifiait une attitude prudente vis-à-vis des masques.
Deuxièmement, dit-il, la disponibilité et la livraison en masques étant insuffisantes, il fallait les réserver à des prioritaires. Donc, ne pas privilégier un port systématique. « ( notre commentaire : cet argument montre à quel point les allées du pouvoir sont plus fréquentées par de grands diplômés privés d’imagination et de sens d’adaptation , que par des experts connaisseurs du terrain et soucieux de préserver la vie et la santé de ceux qui travaillent ; Car s’il y avait pénurie, pourquoi n’ont ils pas lancé , au plus tard le 1er Mars, alors un appel à mobilisation de toutes les industries textiles de nos territoires et pourquoi ne pas avoir encouragé officiellement alors les masques maison, sauf à vouloir délibéremment exposer le plus grand nombre d’entre nous à un risque que nul ne pouvait ignorer dans les centres de décision ? »
Nos personnels mal équipés ont souvent témoigné de devoir aller travailler, la peur au ventre. C’est tellement cuel, injuste et inhumain.
Et notre indignation se porte aussi vers la pénurie de solutions hydro alcoolqiues qui perdure dans certaines régions pour le grand public. Comment est ce encore possible ? pour les mêmes raisons de manque d’imagination et d’efficacité d’encombrants conseillers qui ne connaissant rien au terrain mais paradent dans les allées du pouvoir)

Ce masque pour tous, va-t-il être obligatoire ? interroge France-Info

"Je ne sais pas s’il sera obligatoire mais il faut que les gens se disent eux-mêmes qu’ils ont intérêt à avoir un masque même s’il est alternatif.

Tout tissu est susceptible de freiner ou d’arrêter la contamination. Une écharpe, un bandana bien serré, on voit déjà des gens qui les utilisent."

et l’intevieweur poursuit sur le champ du traitement controversé de l’hydrochloroquine :

Vous avez signé un appel pour élargir l’utilisation de l’hydrochloroquine.
De quoi s’agit-il ?

Réponse :
" Ce manifeste qu’on a lancé a pour but de permettre d’utiliser l’hydrochloroquine, dont on ne sait pas si elle est efficace ou pas, en milieu hospitalier.
Cela permettrait aux médecins, qui le souhaitent, dans les formes encore peu sévères mais hospitalisées de prescrire de la chloroquine.
Si j’étais chef de service, je ne sais pas si je m’abstiendrais de l’utilisation".

Notre commentaire :
Une très prochaine étude, indépendante des promoteurs de cette molécule, va être publiée et rendue publique ; nous vous en ferons part dans ces pages et chacun pensera alors ce qu’il estime devoir penser de cette aventureuse molécule dont on promet des merveilles si elle est utilisée précocement, c’est à dire chez des personnes dont la très grande majorité aurait guéri sans elle, molécule dont les effets secondaires connus ont déjà tué quelques patients.

Quel est son bénéfice risque ? là est toute la question sur laquelle ni son promoteur ni ses détracteurs n’ont encore publié d’étude solide, crédible et honnête.

Un ancien professeur de médecine interne interviewé la semaine dernière sur une de nos radions, recommandait , tout autant précocement, de faire de bonnes inhalations très chaudes pour abaisser la charge virale des voies aériennes supérieures, voire même avant tout symptomes , dès le retour à son domicile, après avoir circulé dans un espace public à risque, ou avoir eu un contact avec un malde COVID-19 ; il rappelait la sensibilité à la chaleur de ce virus, qui est une molécule de protéine (ADN) recouverte d’une couche protectrice de lipides (graisses)

Après tout, dans la balance bénéfice-risque, quel risque ?

Claude Rambaud

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