En effet la prise de positon courageuse de L’ANSES au sujet de la révision nécessaire des DJA du Bisphenol A à l’encontre de la EFSA , et la communication d’une nouvelle étude de l’INERIS sur l’observation d’ effets biologiques non thermiques des Radiofréquences amène le LIEN à entreprendre de renforcer les déterminants de sécurité du patient dans les lieux de soins.
Autant le dossier des « Perturbateurs endocriniens » tel le BPA, progresse vers une vigilance accrue, autant celui des RadioFréquences piétine.
Et pourtant il est temps d’agir, la toute récente actualité scientifique nous y incite. Quel que soit notre lieu de résidence, de travail ou d’hospitalisation, l’exposition aux RadioFréquences est massive dans de nombreuses situations.
Une étude de l’INERIS en partenariat avec l’Université d’AMIENS (labo PERITOX) a exploré une nouvelle approche observationnelle d’effets biologiques des RF sur le comportement métabolique de rats exposés à une fréquence de 900MHz , en continu sur une période longue de 6 semaines à de faibles doses , 1V/m.
Presque par hasard, un nouveau paradigme de recherche se met enfin en place pour explorer les effets des RF sur le vivant.
En effet, à la surprise générale et à celle même des chercheurs Mr René de Seze et le Pr Libert, ils ont pu constater chez les rats exposés une fragmentation des périodes de Sommeil Paradoxal, une thermorégulation périphérique modifiée, une prise alimentaire augmentée à une température choisie de 31°C pour le confort des animaux.
Les animaux témoins n’ayant montré aucune modification de ces paramètres, ces effets n’étaient pas observés à 24°C.
Conclusion : « L’exposition chronique aux ondes RF favoriserait des mécanismes d’économie d’énergie »
Les animaux exposés perçoivent une modification de l’environnement et leur état d’alerte s’en trouve augmenté ; cette ouverture vers une expérimentations avec des combinaisons de paramètres d’exposition est prometteuse et pourra éclairer la communauté scientifique, encore frileuse, pour aborder le grand chantier des risques émergents et les maladies métaboliques environnementales émergentes.
Pour Le LIEN qui s’attache à accompagner le patient à être au cœur de son traitement, le facteur environnemental est une priorité. Les soins doivent être entrepris dans un environnement favorable associé aux bonnes pratiques d’hygiène qui ont déjà prouvé leur efficacité.
L’urgence est là pour la santé environnementale, et surtout en particulier pour les populations sensibles , les femmes enceintes, nourrissons, les personnes âgées, pour les personnes atteintes de pathologies dégénératives en traitement et qui sont plus réactifs et vulnérables lors de stress provoqué par un environnement agressif fragilisant. La valeur d’exposition aux radiofréquences dans l’étude de l’INERIS est bien celle que nous subissons au quotidien toutes fréquences confondues et correspond souvent à celle de riverains d’antennes relais, ou lors d’environnement important en WIFI.
Les témoignages concernant des désordres métaboliques se multiplient chez les riverains,d’où notre questionnement : Que se passe-t’il en milieu hospitalier ? Qu’en est il des chances de guérison pour les patients fragiles ? Qu’en est il que pour le personnel soignant ? Quel accès aux soins en sécurité pouvons nous attendre dans les conditions actuelles de développement du WIFI un peu partout, pour les électrosensibles qui, eux, réagissent à des valeurs encore plus faibles ?
Nous sommes dans l’ignorance totale, puisqu’aucune étude d’impact préalable avant l’exploitation des fréquences successivement autorisées n’a été publiée ni même entreprise , comme par exemple le développement de la 4G .
Nous ne pouvons plus nous contenter des discours officiels éternellement rassurants et attendons de notre gouvernance des prises de position de précaution courageuses. IL est temps d’assurer la sécurité de nos co citoyens en particulier dans les situations de soins en milieu hospitalier, alors qu’il s’agit de cas de grande vulnérabilité évidente. Nous attendons du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Environnement qu’ils se saisissent de ce dossier au plus vite , pour inscrire les facteurs de l’environnement hospitalier comme déterminant de santé dans le parcours des soins sécurisé du patient.