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Médiator, un appel plus sévère contre Servier, une leçon pour l’avenir ?

22 juin 2023

Procès Appel Mediator

En appel du procés Médiator contre le laboratoire Servier, les avocats généraux ont requis au total une peine de 200 millions d’euros dont la confiscation du bénéfice encaissé par le laboratoire Servier grâce aux ventes du médicament pour une somme de 182 millions d’euros et une amende de 13,5 millions d’euros.

Ces 182 millions d’euros représentent les 153 millions d’euros de bénéfice net dégagé sur les ventes mondiales du Mediator de 1994 à 200 auquel s’ajoutent des dépenses de recherche liées à ce produit, estimant que les études lancées sur le Mediator étaient destinées à tout faire pour sauver le médicament et non pas à une véritable recherche au bénéfice des patients.

Contre Jean-Michel Seta, ex-directeur général de Servier, l’accusation a requis cinq ans d’emprisonnement dont deux ans de prison ferme et une amende de 200.000 euros.
En première instance, en mars 2021, Jean-Michel Seta avait été condamné à quatre ans de prison avec sursis et 90.600 euros d’amende, le tribunal estimant sa participation active dans une tragédie qui aurait dû être évitée
Jacques Servier est décédé en 2014.

Un nouveau médicament apparait déjà sur le marché de l’anti obésité, le Wegovy
,
les leçons de Mediator ont - elles été tirées ?

Des prescriptions encadrées pour WEGOVY  :

Estimant le bénéfice-risque en faveur de ce médicament mais seulement dans des cas d’obésité sévère, et afin de garantir un bon usage de WEGOVY (sémaglutide) (injection sous-cutanée, position dans la stratégie thérapeutique en seconde intention en association à des mesures hygiéno-diététiques, incertitudes d’un effet rebond à l’arrêt du traitement), la commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé préconise un usage limité uniquement chez les patients adultes ayant un indice de masse corporelle (IMC) initial ≥ 35 kg/m2 et âgés ≤ 65 ans en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5% de perte de poids à six mois) et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique.

La prescription initiale sera réservée aux professionnels et structures impliqués dans la prise en charge de l’obésité des niveaux de recours 2 et 3, à savoir :

  • Le médecin spécialiste de l’obésité (médecin nutritionniste) et exerçant en partenariat avec les autres professionnels concernés par l’obésité, SSR spécialisés en « gastro-entérologie, endocrinologie, diabétologie, nutrition »,
  • Les centres spécialisés de l’obésité (CSO) ou les centres hospitaliers universitaires (CHU).

en savoir plus
https://www.has-sante.fr/jcms/p_339…

Claude Rambaud

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