Mpox, une nouvelle infection notamment sexuellement transmissible ou IST.
Début mai 2022, des cas de mpox sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest où le virus est présent, ou avec des personnes de retour de voyage, ont été signalés en Europe et dans le monde.
Depuis cette date, la maladie fait l’objet, en France comme en Europe, d’une surveillance renforcée reposant sur la Déclaration Obligatoire des cas diagnostiqués.
5 002 cas d’infection à virus mpox ont été recensés en France, parmi lesquels 4 146 (83 %) ont été confirmés biologiquement. Aucun décès n’a été signalé en France.
La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face.
Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.
Pour Eric Caumes, infectiologue, qui alerte sur les IST depuis quelques années, la variole du singe nommée Mpox est la preuve de l’émergence d’une nouvelle IST, une de plus, dit il . ( cf. itw revue raison sensible)
Il se dit très étonné que les alertes émises jusqu’à présent n’aient pas interpellé davantage les pouvoirs publics et ses collègues.
En juillet 2023, l’OMS avait publié une mise au point identifiant une trentaine de pathogènes sexuellement transmissibles, dont certains très peu accessibles à des traitements préventifs. Depuis cet avertissement, trois nouvelles maladies liées à une promiscuité sexuelle ont été décrites.
Lesquelles ?
Une provient d’un champignon, Trichophyton mentagrophytes, qui se transmet de peau à peau. Elle n’a pour l’heure été détectée que chez les hommes homosexuels ou HSH.
La seconde, Klebsiella aerogenes, entraine une infection des follicules pileux du visage et est liée à une bactérie digestive se transmettant de manière sexuelle, probablement du fait de rapports buccaux-anaux. Elle n’a également été décrite que chez des HSH.
Et la 3e : Mpox 1b infection classée comme IST après qu’on ait trouvé un cluster sexuel en RDC. Les premiers cas datent de mars 2023, et depuis a gagné les pays voisins de la RDC. Un cas a maintenant été déclaré en Suède et ce n’est qu’une question de temps pour que la maladie apparaisse ailleurs. Il n’y a aucune raison que ce qui s’est passé en 2022 avec le Mpox 2 n’arrive pas avec le clade 1, réputé plus contagieux, et plus grave.( sic)
Face à la flambée épidémique partie de la République démocratique du Congo (RDC), l’OMS a déclaré le 14 août une urgence de santé publique internationale pour Mpox.
Ce plus haut niveau d’alerte concerne plus particulièrement une souche du clade 1 de ce Mpox, à la différence de l’urgence déjà émise en 2022 après à la diffusion inédite à travers le monde d’un virus du clade 2, dont la mortalité est beaucoup plus faible.
Et sa contagiosité ? supposée plus grande, elle augmente le risque que cela déborde plus rapidement des communautés à risque vers la population générale et atteigne les enfants.
En savoir plus : cf ITW de Eric Caumes dans
https://raisonsensible.substack.com…
Que faire pour se protéger ?
Risques par contact sexuel :
Le LIEN invite à suivre les recommandations d’Eric Caumes qui sont de toujours veiller à la protection des rapports sexuels.
Se protéger au mieux et tout faire pour minimiser les risques. ( safer sex)
Mpox et le risque transfusionnel :
Dans le contexte de cas d’infections par le mpox, l’Etablissement français du sang, le centre de transfusion sanguine des armées, l’agence de la Biomédecine, appliquent des mesures de prévention des risques de transmission du virus mpox pour les dons de produits sanguins, de greffons et autres produits issus du corps humains.
Ministère de la santé
Infection par le virus mpox : repérer et prendre en charge un patient en France
Les cas rapportés en France sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé à ce jour en France.
La maladie :
– Après une période d’incubation pouvant aller de 5 à 21 jours, le patient développe une éruption cutanée, préférentielle, mais non exclusive, en région ano-génitale ou au niveau de la muqueuse buccale, qui peut aussi toucher d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds, le visage ou le cuir chevelu.
– Les symptômes initiaux peuvent aussi être une fièvre, des céphalées, des douleurs musculaires, une odynophagie, une asthénie, une poly-adénopathie cervicale et/ou inguinale, et peuvent précéder l’éruption cutanée d’1 à 2 jours. La personne est contagieuse dès l’apparition des premiers symptômes.
Les autres muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées. Il convient de noter que les cas récemment détectés chez les HSH ont signalé une prépondérance de lésions dans la région génitale.
L’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Les lésions passent par différents stades successifs (macule, papule, vésicule, pustule puis croûte), et évoluent de façon uniforme.
Lorsque les croûtes tombent, les personnes ne sont plus contagieuses. La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.
– L’atteinte cutanée de l’infection par le mpox se différencie de celle de la varicelle (peu fréquente chez l’adulte). Pour la varicelle, l’éruption évolue en plusieurs poussées. Les paumes des mains et les plantes des pieds sont épargnées.
– La transmission du virus mpox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment), un être humain ou des matériaux contaminés par le virus.
Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses.
La transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion. Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.
– La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.
– La vigilance est requise devant tout cas évocateur.
– Dans le contexte de cas d’infections par le mpox, l’Etablissement français du sang, le centre de transfusion sanguine des armées, l’agence de la Biomédecine, appliquent des mesures de prévention des risques de transmission du virus mpox pour les dons de produits sanguins, de greffons et autres produits issus du corps humains.
Recommandations ministère de la santé, en savoir plus :
https://sante.gouv.fr/soins-et-mala…